Madame la ministre, madame la rapporteure, je crains que vous ne fassiez preuve d'une forme de naïveté. Si nous ne précisons pas les choses, l'enseignement restera optionnel ou fera seulement l'objet du projet pédagogique d'établissement. Si nous voulons vraiment faire oeuvre utile pour le développement durable, il faut écrire noir sur blanc ce que nous voulons en matière d'éducation au développement durable.
Beaucoup de propositions passionnantes ont été faites ce soir, mais, à chaque fois, d'un revers de la main, vous dites « non, on ne prend pas », « non, cela ne nous intéresse pas » ou bien « c'est satisfait ». Cela ne fait guère avancer le débat !
S'agissant de l'éducation nationale et de ce que nous souhaitons voir figurer dans les programmes, le législateur est fondé à dire précisément ce qu'il attend, faute de quoi nous perdrons beaucoup de temps et d'efficacité, alors que l'éducation au développement durable, dans toutes ses occurrences, est un levier fondamental pour lutter contre le changement climatique, pour modifier les comportements et éveiller les consciences. En étant trop généralistes et trop naïfs, vous vous privez de ce levier et nous allons perdre des années précieuses.