Par votre amendement, vous proposez d'ajouter dans les principes généraux du code de l'éducation une mission de formation à la prise d'initiative et à la coconstruction de projets innovants en réponse aux grands enjeux de développement durable. Or j'estime que cette disposition ne relève pas du tout du domaine législatif. La définition des modalités de travail avec les élèves relève d'une liberté de l'enseignant. Il peut s'agir de travaux individuels ou collaboratifs, ou des deux ; la démarche ne peut être unique, ni définie a priori. Nous devons laisser à l'enseignant le soin de déterminer la manière dont il va dispenser l'éducation au développement durable.
Je ne suis d'ailleurs pas favorable, je l'ai dit tout à l'heure, à ce qu'un temps spécifique soit réservé pour l'éducation au développement durable. Quand des élèves plantent un potager dans la cour de leur établissement, par exemple, ils utilisent des notions de mathématiques, écrivent, lisent, mobilisent tous leurs enseignements de base. L'éducation au développement durable est un enseignement transversal.
Je vous invite donc à retirer votre amendement, monsieur Bricout. À défaut, l'avis sera défavorable.