Cet outil me semble très dangereux. Venant de l'industrie agro-alimentaire, notamment de la filière de l'embouteillage dont je suis un expert, je me souviens du jour – j'étais jeune, alors – où un laboratoire situé aux États-Unis a détecté une trace de benzène dans l'eau de Perrier. À l'époque, la marque avait la réputation de produire une eau de la meilleure qualité qui soit. Or, alors même que la présence de benzène, due à un chiffon oublié dans une pompe, était très faible par rapport aux normes de qualité – il n'y avait donc aucun risque – , Perrier a mis dix ans à remonter la pente. C'est ainsi que le name and shame pratiqué à l'autre bout du monde a suffi à flinguer une marque française. Je vous épargne les conséquences de cette affaire sur l'emploi et l'économie locale dans la région nîmoise !