Intervention de Thomas Mesnier

Séance en hémicycle du mardi 28 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

Vous demandez où est la solidarité dans ce texte. Vous rappelez-vous la hausse de 30 % du complément de libre choix du mode de garde, soit 140 euros de plus par mois pour les familles monoparentales ? Vous rappelez-vous la revalorisation historique du minimum vieillesse, pour les retraités les plus modestes, saluée unanimement sur tous les bancs de l'Assemblée ?

Vous fustigez la transformation du modèle de financement de la sécurité sociale, avec la suppression des cotisations sociales salariales et leur remplacement par une hausse de la CSG. C'est une posture idéologique d'un autre âge. Notre modèle démographique n'a rien à voir avec celui qui existait lors de la création de la Sécurité sociale, en 1945. Il est absurde de ne pas en tenir compte, de faire comme si le vieillissement de la population n'existait pas. Le constater, c'est aussi cela, être moderne.

Le gain de pouvoir d'achat découlant des baisses de cotisations sociales sera un réel plus dès 2018, et il sera encore supérieur en 2019.

Vous parlez de concurrence, de privatisation de la santé. La vérité, c'est que ce premier budget de la Sécurité sociale de la législature consacre 4,4 milliards d'euros supplémentaires aux dépenses de santé, qu'il finance 4 500 nouvelles places en EHPAD – établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – , qu'il consacre l'entrée dans le droit commun de la télémédecine et le remboursement à 100 % par l'assurance maladie d'une consultation de prévention des cancers du sein et du col de l'utérus pour toutes les femmes de vingt-cinq ans.

Ces réformes, nous les menons afin d'offrir aux Français un système de protection sociale et de santé plus juste, plus solidaire, plus inclusif, un système qui ne laisse personne, nulle part, sur le bas-côté et qui repose sur un financement pérenne et responsable envers les générations futures. Voilà la vérité ! Pour toutes ces raisons, le groupe La République en marche votera contre la motion de rejet préalable.

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