Ma position reste la même qu'en commission : il me semble important de laisser les opérateurs de compétences – j'en ai auditionné neuf sur les onze existants – progresser sans leur imposer les problématiques que nous jugeons importantes, entre autres le numérique. Je ne suis pas certaine, par exemple, que la formation aux nouvelles techniques du bâtiment doive absolument inclure le numérique.
Chaque OPCO doit être libre de déterminer et de mettre en oeuvre le programme le mieux adapté à sa branche. Pour reprendre l'exemple de la construction, l'OPCO Constructys est déjà très avancé dans la transition environnementale ; dans le secteur automobile, l'OPCO a déjà un pied dans le futur, avec la formation aux technologies des nouveaux moteurs électriques et encore un pied dans le passé pour continuer de former les jeunes à l'entretien des voitures thermiques qui roulent encore ; dans la santé enfin, les dispositifs sont beaucoup plus contraints et très réglementés. Quoi qu'il en soit, le numérique n'est prépondérant dans aucun de ces trois OPCO, et nous n'avons pas à préciser ici le contenu des formations.
Avis défavorable.