Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général, chers collègues, le groupe La France insoumise votera bien entendu pour la motion de rejet préalable, pour toutes les raisons fort bien exposées par notre collègue Quatennens, qui s'inscrivent bien dans l'esprit de la création de la Sécurité sociale.
Je voudrais au moins saluer la cohérence de nos collègues de droite, qui reconnaissent notre propre cohérence et l'esprit dans lequel nous avons accompli ce travail parlementaire. Je veux aussi saluer le travail effectué par les membres de mon groupe qui siègent à la commission des affaires sociales – M. Quatennens, M. Ratenon et Mme Fiat – , qui ne furent pas les derniers à être présents aux auditions et aux discussions. Nous avons déposé des dizaines d'amendements, non seulement pour supprimer des dispositions, mais aussi pour en proposer d'autres.
Car oui, nous avons une autre vision de la Sécurité sociale que vous. Nous pensons qu'une société se juge aussi à la manière dont elle prend en charge les besoins sociaux, notamment de nouveaux besoins, relatifs à la dépendance ou au secteur de la petite enfance. Nous devrions ainsi être fiers de dépenser plus pour la santé de nos anciens. Pour nous, ce n'est pas une charge ou un coût, ce n'est pas quelque chose de négatif, c'est plutôt le signe d'une civilisation élevée et progressiste que de pouvoir prendre en charge collectivement les besoins sociaux de toutes et tous, et de cotiser en fonction de nos moyens. C'est une autre vision de la solidarité et de la société que nous défendons, et nous en sommes fiers.
Quel que soit le résultat du vote, nous persévérerons dans cette voie, à travers nos amendements. Ne doutez pas que nous ferons à nouveau des propositions et que nous serons très présents, comme nous l'avons toujours été, n'en déplaise à certains collègues qui n'assument peut-être pas leurs choix politiques ! Nous, nous les assumons, sur le fond comme sur la forme, de même que nos propositions.