Madame la ministre, monsieur le ministre, nous débattons depuis quelques semaines déjà du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. N'appartenant pas au même bord politique que vous et votre gouvernement, nos suggestions, nos questionnements et les propositions que nous avons faites à travers nos divers amendements sont restés quasi inaudibles. Vous venez tout juste de rejeter la motion présentée par mon collègue Adrien Quatennens. C'est vraiment dommage – mais peut-être, madame la ministre, donnerez-vous un avis favorable à ma demande de renvoi en commission, et les députés de La République en marche voteront alors comme un seul homme.
Pourtant, madame la ministre, monsieur le ministre, nous nous retrouvons sur une priorité : la santé et le social, qui doivent être au coeur de nos préoccupations. L'humain est l'enjeu principal, n'est-ce pas ?
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 crée-t-il les conditions pour atteindre ces objectifs ? La réponse est non. Pire, les principes fondateurs de notre système de solidarité sont remis en cause. J'ai même le sentiment que la solidarité est un mot qui vous est étranger. Vous êtes hantés par les chiffres, l'euro et le retour à l'équilibre budgétaire. L'humain, lui, reste en dehors de vos considérations.
Pourquoi ne pas se poser et mener une réflexion de fond sur les moyens de mieux appréhender et accompagner la santé des Françaises et des Français au quotidien ? Le Gouvernement n'a-t-il pas pour responsabilité de créer toutes les conditions pour permettre à la population de rester le plus longtemps possible en bonne santé ?