Nous connaissons la relation que l'État entretient avec ses langues. Je n'ai jamais entendu une parole prononcée en corse tout au long de mes études. Depuis des siècles, le français est la seule langue des diplômes, de l'emploi, des sciences et de la culture. Quand, sur un territoire, deux langues cohabitent et que l'une d'elles est favorisée au détriment de l'autre, c'est naturellement vers la plus puissante que les parents se tournent car il y va de la promotion sociale et de l'avenir de leurs enfants. C'est pour cette raison qu'au fil du temps, la grande majorité des Bretons, des Alsaciens, des Corses et d'autres encore n'ont pas transmis, ou mal, leur langue historique à leurs enfants, bien aidés en cela par une politique d'État visant à exclure les langues régionales de la vie publique et de l'école.
C'est bien triste, car la langue maternelle représente l'un des fondements de l'identité de chacun d'entre nous. C'est par le langage qu'enfant nous construisons nos relations aux autres, au monde qui nous entoure, que nous exprimons nos premières émotions et que nous nous construisons affectivement. Cet élément est « de la même importance que le sexe, le visage ou le nom », a écrit le médecin montpelliérain Pierre Boquel.
Le 13/04/2021 à 19:28, Laïc1 a dit :
"Depuis des siècles, le français est la seule langue des diplômes, de l'emploi, des sciences et de la culture."
Vous avez oublié la concurrence de l'anglais jusque dans nos facs francophones...
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