Je veux témoigner de la pratique en cours au pays basque, où 41 % des élèves du premier degré suivent un enseignement de basque et en basque, soit dans le système bilingue, soit dans le système immersif, grâce aux moyens mis à la disposition du ministère de l'éducation nationale – 3 700 enfants bénéficient ainsi d'un enseignement en immersion. C'est le cas, évidemment, pour les ikastolas, mais aussi pour les écoles publiques – plus de 500 élèves d'école maternelle sont concernés – et pour les écoles catholiques sous contrat.
Pourquoi l'immersion nous semble-t-elle essentielle ? Parce qu'il n'y a plus de transmission familiale de l'euskara. C'est donc à l'éducation nationale qu'il revient de pallier cette absence et de faire en sorte que nous puissions former, durablement et sérieusement, des locuteurs : seule l'immersion, nous semble-t-il, peut permettre à un jeune de devenir locuteur et, plus tard, de transmettre à son tour une langue régionale.