Il n'est pas question ici d'opposer l'apprentissage et la maîtrise de la langue française à la possibilité, qui doit exister, de faire vivre, comme l'a dit notre collègue Kerlogot, la biodiversité de nos langues régionales.
Notre majorité a beaucoup oeuvré pour renforcer l'apprentissage des langues régionales. Mais l'article 2 ter, tel qu'il a été écrit, prévoit que cet enseignement doit se faire « sans préjudice de l'objectif d'une bonne connaissance de la langue française ». Nos enfants doivent certes avoir la possibilité d'apprendre des langues régionales mais ils méritent mieux qu'une « bonne connaissance de la langue française ». Il est nécessaire que chaque enfant, dans notre pays, acquière, dès son plus jeune âge, la maîtrise de notre langue, car c'est pour lui le meilleur facteur d'inclusion dans la République et d'émancipation.
Nous affirmons ce matin, avec le ministre, des principes simples : l'école est bonne pour les enfants, l'apprentissage de la langue française est pour eux une nécessité ainsi qu'un gage d'inclusion dans la République et d'émancipation. C'est la raison pour laquelle je soutiens la suppression de cet article, non pas parce que je m'opposerais à l'apprentissage des langues régionales mais pour garantir que celui-ci se fasse sans préjudice de l'exigence de maîtrise de la langue française.