Mes chers collègues, je vais vous parler de deux personnes qui me sont très chères : mon père et ma fille. La langue maternelle de mon père était le breton et quand – à 7 ans, je crois – il est arrivé à l'école de la République, comme M. Schellenberger, il ne parlait pas le français. Il a alors été, à sa façon, en immersion. Quant à ma fille, j'ai fait le choix de l'inscrire dans une école Diwan ; elle parlait le français à la maison et a appris le breton dans cette école en pratiquant, elle aussi, l'immersion. On sait aujourd'hui que c'est la meilleure méthode pour apprendre une langue et qui ne nuit jamais à la langue d'origine ; elle la fortifie, la construit et la structure.