Je viens d'un territoire, La Réunion, où pendant des décennies, on nous a expliqué que parler créole était une mauvaise chose ; la seule langue, celle de la réussite, était le français. En discriminant la langue créole, on nous a amputés d'une partie de nous-mêmes. Les conséquences dans la société sont toujours visibles : le taux d'illettrisme à La Réunion est de 21 %, contre 7 % dans l'hexagone.
Heureusement, les choses ont changé. Dans toutes les classes où le bilinguisme est pratiqué, où l'accueil se fait en créole, les résultats sont meilleurs et les enfants réunionnais parlent mieux le français.