Je commencerai par redire que nous sommes favorables au développement des langues régionales ; il n'y a pas d'un côté les partisans, et de l'autre les adversaires. Je suis favorable à une « loi Molac » de promotion des langues régionales, mais nous avons néanmoins le droit d'être très attentifs aux modalités de cette promotion. Je ne dis pas cela à partir de rien : depuis 2017, le bilan en la matière – qui s'inscrit d'ailleurs dans la continuité d'autres bilans – est positif. Plus d'élèves apprennent des langues régionales. De grâce, contrairement à de précédents débats, ne caricaturons pas les choses. Dans la presse, certains m'ont dépeint en adversaire des langues régionales. Je le dis très solennellement, même si c'est en partie vain : ce n'est pas le cas. Nous continuerons, bien entendu, à promouvoir les langues régionales ; c'est le sens de la politique de l'éducation nationale.
La seule question qui se pose est la suivante : l'immersion est-elle la bonne approche ? Je voudrais revenir sur différents points, y compris à la lumière de certains de vos propos.
Monsieur Le Fur, vous expliquez que vous parliez breton à la maison et que vous avez appris le français à l'école de la République : vous apportez de l'eau à mon moulin !