L'amendement montre l'ambiguïté du dispositif voulu par M. Molac, que je regrette.
Je regrette également que M. le ministre n'ait pas été plus clair dans ses propos. Mes collègues et moi nous sommes sentis insultés par ses sous-entendus et ses amalgames avec le séparatisme. Quel est ce risque dont vous parlez, monsieur le ministre, que sont ces germes néfastes ? M. Molac défend un patrimoine culturel dont l'enseignement enrichit les jeunes et améliore les résultats scolaires ; ne confondez pas cette réalité avec d'autres expériences de l'enseignement des langues étrangères. Si vous faites l'amalgame, vous devez l'expliciter.
La transmission d'un héritage culturel est plus que jamais nécessaire et l'école doit y participer, dès le plus jeune âge. En effet, c'est à ce moment-là que l'enfant, comme une éponge, absorbe tout : langue maternelle, régionale, française.
La langue française rencontre deux problèmes et l'enseignement immersif à l'école n'en fait certainement pas partie. Le premier est la novlangue Twitter, universaliste et inclusive, qui entraîne une véritable paupérisation linguistique et culturelle de notre pays – il faut y faire attention. Le second est le dialecte anglais, toujours plus présent, jusque sur nos cartes d'identité, selon une décision du Gouvernement. C'est une vraie menace pour la langue française. Cela porte en germe des conséquences néfastes, pas celles auxquelles vous faisiez allusion, mais un certain affaiblissement de la notion de nation qui nous unit tous ici, quelles que soient nos cultures régionales et nos origines.