C'est la première fois que je m'exprime sur le fond ce matin. Madame Chalas, chers collègues, pourquoi sommes-nous ici ? On s'engage souvent en politique pour faire évoluer notre société ou défendre de nouvelles méthodes de gouvernance. C'est le cas de beaucoup d'entre vous, au groupe La République en marche ; c'est également le cas de beaucoup d'entre nous, au groupe Les Républicains, même si nous ne sommes pas attachés aux mêmes sujets. Personnellement, je suis motivé par la défense de la spécificité de ma région, par mon attachement viscéral à l'Alsace et à mon identité, forgée dans la pratique de la langue alsacienne, la seule que j'ai parlée pendant mes premières années de vie.
Je souhaite défendre cette spécificité, même si j'entends que l'ordre du jour est complexe. Je respecte tous les collègues qui veulent débattre du sujet suivant, cet après-midi. Je n'en ferai pas partie, car c'est un sujet sur lequel je me pose des questions et je préfère donc écouter ; mais ce matin, je veux m'exprimer, car la question en débat me tient à coeur. Je souhaite que la France, la nation à laquelle je tiens, reconnaisse les spécificités régionales et les langues régionales, témoins de l'histoire de tous les Français qui se retrouvent dans un contrat national unique.