Par ces amendements, nous soulevons la question de la liste des langues. Pour nous autres, en Bretagne, il n'y a pas de souci : ce sont le breton et le gallo qui sont reconnus. Mais actuellement, la liste relève d'une circulaire. N'est-il pas paradoxal qu'elle soit établie dans un petit bureau du ministère ?
Légiférer pour reconnaître l'existence d'une langue régionale n'est peut-être pas urgent, d'autant que la question est délicate, en particulier dans le grand monde de la langue d'oc. Mais en tout état de cause, le rapporteur et le ministre doivent s'exprimer sur ce sujet et, tôt ou tard, il faudra trouver les voies et moyens pour donner à toutes les langues régionales – de la métropole et des outre-mer – , qui sont toutes belles mais fragiles, un statut législatif, même si cela ne peut se faire à l'occasion de ce texte, dont nous mesurons les contraintes.