Je suis d'accord avec vous sur la défense des langues anciennes, laquelle ne fait malheureusement pas l'objet d'un débat aussi vif ; je me sens parfois un peu seul dans ce combat. C'est pourquoi j'ai pris des mesures spécifiques. C'est ainsi : il faut sans doute avoir la nuque raide sur des sujets qui n'ont pas suffisamment de défenseurs.
S'agissant des langues régionales, je dirai la même chose que le rapporteur, pour deux raisons. D'une part, cela ne relève pas du domaine de la loi, ce qui est en soi une raison suffisante. D'autre part, des problèmes peuvent se poser – je vais les aborder car je suis sensible à ce qu'a dit le rapporteur Paul Molac – , mais le progrès que vous appelez de vos voeux a déjà été accompli. De ce point de vue, votre amendement est satisfait. En effet, ce qui est tout à fait nouveau dans la réforme du baccalauréat et du lycée général et technologique, et qui n'existait pas avant, c'est le fait que vous pouvez choisir aujourd'hui la langue régionale comme enseignement de spécialité. C'est bien le signe que, depuis 2017, on a progressé sur le sujet des langues régionales. Cette possibilité existe, ainsi que je l'ai indiqué dans mon intervention tout à l'heure.
L'enseignement de spécialité est une mesure complètement inédite qui permet, par exemple, à un jeune en classe de première, qui se destine déjà à devenir professeur ou spécialiste de cette langue régionale, d'approfondir considérablement sa connaissance, ce qui n'était pas possible avant puisque cela n'existait pas. Encore une fois, cela démontre que nous avons pris ce sujet très au sérieux.
En ce qui concerne la question des options, qui ne sont pas l'objet de vos amendements mais que M. Molac a abordées, vous avez raison d'indiquer que dans certains endroits, en raison d'un problème de demande, elles ont disparu, ce que je déplore. À cet égard, nous devons distinguer dans notre raisonnement la situation des écoliers et des collégiens, d'une part, et celle des lycéens, d'autre part. Je suis très ouvert aux discussions sur ce point, afin de réussir à promouvoir davantage les options. J'ai aussi évoqué le CNED : étant donné que nous n'arriverons jamais à faire en sorte que chaque lycée de la région propose l'option langue régionale, des solutions en réseau et à distance doivent être prévues pour les lycées et nous devons être capables de développer l'enseignement de la langue régionale à l'école primaire et au collège.
En tout cas, à l'école primaire et au collège, notre bilan parle pour nous : le nombre d'élèves a augmenté. Dans les lycées, la logique évolue dans le sens de l'approfondissement, mais nous devons encore corriger certains points, en développant des options volontaristes que nous devons être en mesure de rendre attractives.
Avis défavorable.