C'est un sujet sensible où chaque mot peut faire une étincelle. Nous l'avons dit par la voix de Bastien Lachaud : les langues dites régionales doivent continuer à vivre dans notre pays car elles participent à la richesse du patrimoine. Ce n'est donc pas le sujet. Mais nous sommes aussi attachés à ce que leur enseignement se fasse dans le cadre du service public, avec la création de postes publics.
Le danger qui pèse sur l'école publique, comme je vous l'ai souvent dit, monsieur le ministre de l'éducation nationale, c'est la concurrence du privé, car les lois qui se sont succédé – je pense à la loi Debré de 1959, mais aussi à la loi Carle dont nous parlons à l'heure actuelle – ont produit le paradoxe du financement public de l'école privée. Or, toutes les études sociologiques le démontrent, l'école privée accueille aujourd'hui les enfants des catégories sociales supérieures, tandis que ceux des catégories les plus défavorisées se concentrent dans les écoles publiques.