Je souhaite intervenir non pas sur l'ensemble des catégories évoquées par le rapporteur général, mais sur le débat entourant le changement du mode de financement de la Sécurité sociale, ouvert par la gauche de l'hémicycle. Je tiens à revenir aux fondements de la Sécurité sociale lorsqu'elle a été pensée, il y a soixante-dix ans. À cette époque, malheureusement, l'on ne vivait pas vieux ; mais comme il y avait le plein-emploi, on a pu se permettre de faire reposer l'ensemble de la Sécurité sociale sur des prélèvements issus des salaires.
Soixante-dix ans plus tard, nous vivons vingt ans de plus, les personnes travaillent moins souvent, il y a plus de chômage et le rapport entre actifs et inactifs s'est totalement inversé. La charge sur les salaires est donc insupportable aujourd'hui pour nos concitoyens, pour la croissance de notre pays et pour la compétitivité des entreprises.