Vous travaillez depuis longtemps, monsieur Pichereau, sur le rétrofitage des véhicules. D'ailleurs, vous avez largement contribué à l'évolution de l'arrêté du 13 mars 2020, le rapporteur l'a mentionné, grâce auquel, désormais, le rétrofitage d'un véhicule est officiellement autorisé de manière simplifiée. Nous souhaitons développer cette filière car elle peut également apporter des solutions dans la mise en place des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) que nous évoquerons lorsque nous examinerons l'article 27. Ainsi, des personnes qui n'ont pas énormément de moyens pourront transformer leur véhicule thermique en véhicule électrique et, pour cela, l'État attribue une prime au rétrofitage, instaurée l'été dernier et qui peut atteindre 5 000 euros. C'est un pas que nous voulions faire pour soutenir le développement du rétrofitage.
Nous nous inscrivons d'une certaine manière dans l'économie circulaire, en conformité avec le principe de réutilisation des véhicules. Nous voulons donc vraiment mettre cette filière en marche. En revanche, fixer dans la loi des objectifs aussi spécifiques et sans avoir le recul suffisant pour apprécier le potentiel de cette pratique, pour savoir jusqu'où nous pouvons aller, me paraît un peu précipité et donc pas forcément opportun. C'est la raison pour laquelle je vous invite à retirer votre amendement. Reste que vous pouvez compter sur le Gouvernement pour pousser au développement de cette filière, qui a vraiment un potentiel et un avenir dans le cadre de la politique du développement de véhicules moins sales.