Dès le début de l'examen de l'article 25, qui vise à interdire une catégorie de véhicules en 2030, dix ans plus tôt que ce qui était initialement prévu, j'ai soulevé ici la question de l'accompagnement de la filière en amont – c'est-à-dire les constructeurs et les sous-traitants – et en aval – soit les dizaines de milliers de petites entreprises de mécanique et les dizaines de milliers de jeunes qui se sont orientés vers des formations de mécanicien ou de diéséliste. On peut certes arrêter un calendrier, mais il faut tenir compte des réalités : la transition demande du temps et des mesures d'accompagnement, y compris, d'ailleurs, pour les propriétaires de véhicules. Pourquoi tout précipiter ?
Nous sommes tous convaincus que le développement de véhicules moins polluants offrira des opportunités d'emplois, mais, je l'ai déjà dit, nous ne sommes pas sûrs que ces emplois seront créés au même endroit et s'adresseront aux mêmes personnes. Il me semble que 2040 est un horizon qui pousse à demander des réponses sur les dispositifs d'accompagnement, et 2035, à les exiger.