Il est force de décision, l'exécutif étant force de proposition.
Ensuite, l'ancienneté de mon engagement écologique – qui n'en a pas pour autant plus de valeur que des engagements plus récents – me permet de vous rappeler que nous avions alerté il y a plus de vingt ans sur la fin du diesel et que les opérateurs n'ont pas réagi, se disant toujours : « On verra bien demain ; jusqu'ici, ça va… » Or, un jour, ça n'a plus été, et ils se sont crashés. Nous pouvons donc inscrire l'année 2035 dans la loi.
Enfin, votre argument est réversible : le législateur peut toujours repousser une date qu'il a fixée. Il ne s'est d'ailleurs pas gêné pour reporter la date butoir des aménagements nécessaires pour rendre les services publics accessibles aux handicapés ! L'Assemblée pourra si nécessaire, en fonction du contexte, supprimer l'échéance de 2035 et remettre celle de 2040 ou en fixer une à 2037.
Jean-Charles Colas-Roy indique très clairement dans son exposé sommaire que l'échéance de 2035 n'est pas une lubie, mais le corollaire des engagements que notre pays a pris. Si nous voulons que les acteurs tiennent bon, si nous voulons atteindre l'objectif absolument nécessaire de la neutralité carbone en 2050, il faut voter pour 2035.