Votre réponse, madame la ministre, illustre la raison pour laquelle nous avons demandé un scrutin public sur ces amendements. Nous considérons en effet, et nous ne sommes pas les seuls, que l'écologie ne peut pas fonctionner si elle est inégalitaire – cela entraînerait des situations insupportables. On ne saurait permettre que des gens qui, en raison de leur catégorie sociale, ne peuvent pas s'acheter de véhicules moins polluants se voient refuser l'accès aux zones à faibles émissions ; d'autant que ce sont souvent les mêmes qui, habitant loin des centres urbains, sont contraints d'utiliser leur véhicule personnel faute d'un réseau de transports en commun suffisamment développé.
Cela vous a été dit de façon très claire, les microcrédits ne sont pas équivalents à des crédits à taux zéro ; ce n'est pas vrai. Vous ne pouvez pas prétendre que ce que nous suggérons n'a pas fait ses preuves ni proposer à la place des crédits dont le taux d'intérêt est à la limite du taux d'usure, en particulier pour les gens qui sont en difficulté avec le système bancaire. Si vous voulez développer les zones à faible émission et en limiter l'accès à certains véhicules, il faut permettre aux plus défavorisés – dont nous estimons la part à 20 % de la population – d'acquérir un véhicule moins polluant. Il nous semble qu'il n'y a pas d'autre solution que le prêt à taux zéro.