La mesure que nous vous proposons permettra, par exemple, de réduire de 40 % la pollution à Paris d'ici à quatre ans. Je parle bien d'une baisse de 40 % de la pollution : voilà ce que nous sommes en train de faire ! Il faut mesurer l'avancée que cela représentera pour la santé de nos concitoyens.
Nous devrons, certes, prendre des dispositions pour accompagner cette évolution – nous en avons parlé hier. Toutes les personnes qui vivent dans les zones à faibles émissions mobilité ou qui y travaillent devront avoir accès à un accompagnement. Il ne s'agit absolument pas d'une mesure de restriction de la mobilité, mais d'une adaptation de la mobilité ; elle passe par la création de parkings relais, le développement des transports en commun ou encore l'octroi d'aides pour changer de véhicule. À titre d'exemple, nous porterons une attention particulière aux artisans, qui ont besoin de travailler dans ces zones et pour lesquels la prime à la conversion n'est pas suffisamment attractive. Nous avons conscience qu'il faut revoir certains petits leviers. Nous avons bien l'intention d'offrir un accompagnement pour lever les difficultés, afin de nous attaquer à ce problème majeur de santé publique.
J'entends les réticences de certains à l'égard de la mesure que nous proposons. Regardons toutefois la carte des zones à faibles émissions mobilité en Europe : elle ne peut que nous inciter à l'humilité ! La France n'en compte que deux, contre cent-vingt pour Italie et environ quatre-vingt-dix pour l'Allemagne. Voilà où nous en sommes ! Quand la mesure sera votée et entrera en vigueur, en 2025, nous aurons quarante-quatre zones à faibles émissions mobilité. Nous aurons donc fait un saut qualitatif – ou plutôt, nous commencerons à rattraper notre terrible retard.
Quant aux véhicules de collection, nous en reparlerons à l'occasion des amendements qui leur sont consacrés. Vous comprendrez, monsieur Favennec-Bécot, qu'ils ne présentent pas la même importance ni le même caractère d'urgence que le reste des véhicules.