Vous le savez : pour moi, plus les choses peuvent aller vite, mieux c'est. Cela dit, nous nous apprêtons à provoquer un profond changement dans les habitudes des gens, dans notre manière de concevoir la mobilité. Son influence sera rapide et importante, notamment sur notre santé, ce qui est très bien. En l'occurrence, il importe de ne pas confondre vitesse et précipitation. Les premières mesures doivent prendre effet en 2023 : les collectivités ont deux ans pour s'y préparer, pour réfléchir à l'organisation et au périmètre de leur ZFE, à l'accompagnement des personnes qui devront pouvoir y accéder, aux catégories de population composant l'EPCI, etc. Il leur faudra également s'équiper afin de pouvoir verbaliser, sans quoi le dispositif perdrait toute efficacité et donc tout intérêt. Deux ans pour faire tout cela, pour le faire sérieusement, à plusieurs communes travaillant ensemble, c'est un délai raisonnable. Bien entendu, les EPCI qui le pourraient seront libres de créer leur ZFE plus tôt. Reste que l'équilibre auquel nous sommes parvenus avec les collectivités, dont nous veillerons à ce qu'il soit respecté, est déjà exigeant. Avis défavorable.