S'agissant de l'objectif politique, les termes du débat sont clairement posés : il y a ceux qui sont des partisans assumés de la décroissance du transport aérien – et c'est respectable – et il y a ceux qui veulent décarboner le transport aérien, dont nous sommes. Nous ne voulons pas reculer sur les objectifs de décarbonation, et ce d'autant moins que la filière a absolument tous les atouts pour les atteindre.
S'agissant des biocarburants, sujet dont nous avons débattu récemment, je partage le point de vue de M. Habib sur l'objectif d'incorporation de biocarburants : d'ores et déjà les moteurs peuvent incorporer 50 % de biocarburant ; on sera peut-être à 100 % dans un avenir proche. Il faudra donc être plus ambitieux en la matière mais je crois qu'il faut aussi soutenir d'une seule voix la seule industrie qui permette à la France d'être un acteur majeur de la concurrence mondiale. Ce serait une erreur immense que de fragiliser notre industrie aéronautique qui a tous les atouts en main pour réussir sa décarbonation dans un horizon de temps compatible avec nos engagements environnementaux.