Intervention de Marielle de Sarnez

Réunion du mercredi 27 mai 2020 à 10h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Nous sommes très heureux aujourd'hui de recevoir Amadou Sall. Vous avez été responsable d'unité de recherche et directeur scientifique, et vous êtes depuis quatre ans le directeur de l'Institut Pasteur de Dakar (IPD). À l'heure où notre commission des affaires étrangères cherche à établir quelles réponses ont été données au cours de cette crise sanitaire, d'un continent à l'autre, votre grande expérience et votre compétence nous seront particulièrement utiles.

J'ajoute que l'Institut Pasteur de Dakar joue un rôle stratégique particulier, parce qu'il fonctionne comme un hub en Afrique de l'ouest et que vous êtes le référent de l'Union africaine (UA) pour la crise du covid-19 : c'est dire combien votre analyse nous sera précieuse.

Si l'Afrique semble – pour le moment en tout cas – moins touchée par l'épidémie du covid-19 que d'autres régions du monde, elle n'en est pas moins, pour vous comme pour nous, un sujet d'inquiétude du fait de la fragilité de ses systèmes de santé et des conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire sur le continent avec, à la clé, une augmentation forte de la pauvreté et des inégalités.

L'Institut Pasteur de Dakar joue un rôle important pour ralentir la propagation du virus, notamment en détectant les cas de covid-19. Vous avez déclaré réaliser 1 000 tests par jour, et vous nous direz si cela vous semble suffisant à l'échelle du Sénégal.

Nous ne sortirons de cette crise que lorsqu'un vaccin ou un traitement seront trouvés. L'Institut Pasteur s'est lancé dans cette bataille. Il faudra, et c'est un point très important pour notre commission, qu'un accès équitable au traitement et au vaccin soit garanti dans l'ensemble des pays du monde, et évidemment les plus fragiles, y compris sur le continent africain.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a suspendu, le 25 mai, les tests sur l'hydroxychloroquine à la suite d'une étude publiée vendredi dernier dans la revue scientifique The Lancet. Selon vous, quel pourrait être l'impact de cette décision sur le continent africain ?

Et enfin, selon l'Alliance du vaccin – le GAVI – des maladies mortelles, comme la rougeole, le choléra, le paludisme ou la fièvre de Lassa, pourraient ressurgir si la mobilisation des ressources, notamment financières, n'allait qu'à la lutte contre le covid-19. De nombreuses campagnes de vaccination auraient déjà été reportées. Là aussi, vous nous en direz plus sur cette grande question et sur les problématiques de santé publique en général.

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