Il y a deux ans, l'Institut Pasteur de Dakar recevait un camion mobile laboratoire permettant de se déplacer sur l'ensemble du territoire, avec à son bord de nombreux appareils d'imagerie et de nombreuses technologies médicales, et pouvant travailler sur des agents pathogènes comme Ebola. À l'heure du covid-19, ce laboratoire a-t-il été sollicité ? Si oui, quel est son bilan ? Et à l'échelle du continent, d'autres États sont-ils ou peuvent-ils être équipés de ce camion laboratoire ?
En 2018, vous avez affirmé que la recherche restait le parent pauvre des politiques africaines. Ce manque est a priori compensé par des partenariats – vous avez rappelé tout à l'heure que l'AFD vous avait versé 2 millions d'euros pour lutter contre le covid-19 – mais les subventions allouées à l'Institut sont pourtant de plus en plus réduites. En effet, il y a environ quatre ou cinq ans, l'Institut recevait 1,2 million d'euros de subventions, il semblerait que ces subventions soient baissées à 600 000 euros si mes chiffres sont exacts. Par ailleurs, vous avez tout à l'heure soulevé la disparition d'un certain nombre de postes d'ETI – qui sont passés de vingt-six postes à six. Pouvez-vous préciser ces chiffres et nous dire quelle est votre demande budgétaire précise ?
Un article, publié récemment dans Le quotidien, un journal sénégalais publié en langue française, dénonce la tutelle de la France sur l'Institut pasteur de Dakar. L'auteure de cet article titre même « Institut Pasteur Paris-Dakar ou comment s'opère la recolonisation sanitaire de notre pays ». Je souhaiterais vous entendre sur cet article et sur la manière dont vous avez pu répondre à ce journaliste.
Pourriez-vous également nous dire un mot sur une spéculation récente qui aurait lieu au Sénégal au sujet de l'artemisia, le traitement dont le chef d'état de Madagascar fait la promotion. Il semblerait que certains Sénégalais aient recours à ce traitement.