Je vais essayer, monsieur le directeur, de ne pas trop vous mettre dans l'inconfort politique, au regard de vos responsabilités, à travers mes questions. Ceci dit, mes questions touchent aux territoires contestés – au Sahara occidental et à Mayotte – et à la façon dont on peut régler la crise sanitaire sur ces deux territoires.
À Mayotte et dans les Comores, nous constatons un échange de population important – la France envisage notamment des expulsions, alors même que le confinement est toujours appliqué dans de nombreux pays, et sans faire le tri entre migrants et réfugiés, sains et malades. Comment, à travers cette situation compliquée, pouvez-vous œuvrer en tant qu'Institut Pasteur ? Avec quel référent et sous quelle forme pouvez-vous engager ce travail ?
Je voulais aussi, à mon tour, comme mes collègues, saluer le travail qui a été fait en Afrique. L'Afrique démontre, à travers cette crise, sa capacité – si on lui en donne les moyens – à pouvoir se « débrouiller comme un grande » et jouer son rôle, à la condition d'une vraie solidarité – et pas d'une mise sous tutelle.