Vous l'avez rappelé, l'Institut Pasteur est très impliqué dans la lutte contre le covid. Vous êtes également référent pour le diagnostic au sein de la Task Force de l'UA.
On le sait, certains pays ont pu mettre en place une stratégie de dépistage massif avec les tests rapides, mais la plupart des pays africains ne peuvent pas le faire parce que ces tests ne sont pas présents en nombre suffisant. Concernant vos prévisions en termes de production, vous nous avez donc indiqué que l'objectif était celui d'une production de 8 millions de tests. En revanche l'un des obstacles dans la production des tests réside dans la difficulté de se procurer les actifs chimiques nécessaires pour leur réalisation. Les pays africains ne produisent pas leurs propres réactifs et doivent se battre pour les obtenir dans la mesure ou les stocks mondiaux sont limités. Je souhaiterai que vous nous fassiez partager votre avis sur cette situation compte tenu de votre expérience et que vous nous donniez une vision d'ensemble.
Ma deuxième question touche les tests rapides. Vous en avez parlé à plusieurs reprises et j'aimerais savoir s'ils pourraient constituer une alternative aux tests classiquement pratiqués. Vous avez parlé de la coordination avec l'Union africaine et j'aimerais revenir sur le sujet des partenariats. Pourriez-vous nous expliquer comment vous avez bâti les partenariats autour de la fabrication des tests rapides ? Il me semble que cet exemple pourrait créer un précédent qui pourrait montrer son efficacité et participer à la construction d'un modèle de santé mondiale plus durable.