Je voudrais commencer par dire que l'Afrique était le continent pour lequel j'avais le plus de crainte par rapport au coronavirus et je suis très content de voir que cela se passe plutôt bien, étant donné le manque de moyens relatif par rapport aux autres continents. Ce qui met d'autant plus en valeur le travail que vous avez fait. Je souhaiterais revenir sur deux points.
La Chine a, depuis de nombreuses années, développé des collaborations assez étroites avec l'Afrique mais cette épidémie a apporté un changement assez radical dans l'aide médicale qu'apporte ce pays aux pays africains. Par l'ampleur, ce sont des centaines de millions de masques qui ont été échangés mais aussi par le format des relations bilatérales entre les pays africains et la Chine. Je voulais savoir si cet événement a changé et va changer dans la durée les relations bilatérales entre la Chine et l'Afrique. Quel est le rôle qu'a joué l'Union africaine dans la gestion et la répartition des dons ?
Le deuxième point que je voulais aborder avec vous concerne les vaccins et vous y avez déjà répondu en partie. Je sais qu'en prévision de l'Assemblée mondiale de la santé qui s'est tenue récemment les 18 et 19 mai, un plaidoyer pour un vaccin universel et gratuit a été lancé par plus de cent quarante pays signataires, dont de nombreux pays africains. L'ONU a finalement approuvé une résolution qui prévoit que si l'accès au vaccin ne sera pas gratuit, il sera tout de même équitable et abordable pour tous. À ce jour, pouvez-vous nous indiquer s'il existe un accord international qui permettrait de fonder universellement des vaccins à un prix établi à l'avance, et ce pour tous les pays africains ? Dans le système africain où il y a beaucoup d'hôpitaux nationaux et régionaux, mais également des dispensaires et centres de santé, comment allez-vous mobiliser ce réseau pour les campagnes de vaccination ou de dépistage ?