Comme certains de mes collègues, j'ai été agréablement surpris par les chiffres qui nous montrent l'état de la pandémie en Afrique. La pandémie ne s'est pas développée comme on l'attendait, on annonçait une hécatombe et aujourd'hui on est à 3 500 décès sur l'ensemble de l'Afrique. Est-ce que ce n'est que le début ? Allons-nous avoir la même dynamique que l'Amérique latine qui avait très peu de cas mais où la pandémie s'est grandement propagée depuis ? Est-ce que les chiffres sont totalement fiables ? On a les chiffres issus des hôpitaux mais comment recense-t-on les cas de décès dans les zones rurales ? Est-ce que cela montre la capacité de l'Afrique à limiter le développement de la pandémie ? Cette dernière possibilité serait très intéressante pour nous et pour notre rapport avec l'Afrique, qui est encore parfois très compassionnel et on voit aujourd'hui que l'Afrique, malgré la faiblesse de son système de santé qu'il faut évidemment contribuer à renforcer, serait en capacité de lutter contre une telle pandémie. Ce serait une belle leçon pour l'ensemble des relations entre la France, l'Europe et les pays africains.