J'ai eu la chance de découvrir Claude lors d'un déplacement en Iran mené par la présidente Marielle de Sarnez au nom de la commission des affaires étrangères. C'était un homme profondément cultivé, avec beaucoup d'humour. Lors des séances de la commission, j'ai découvert sa capacité à toujours élever le débat, ce qui nous obligeait à avoir des arguments de haute volée. Je veux lui rendre hommage pour cela, ainsi que pour la lecture historique des événements qu'il avait. Sa connaissance fine du Moyen-Orient nous manquera. Claude était très attaché aux libertés publiques, ainsi qu'à sa liberté personnelle. Nous retiendrons aussi son engagement pour les chrétiens d'Orient, pour Israël, contre l'antisémitisme. Nous retiendrons enfin sa voix de stentor, exaltée et exaltante, ainsi que ses silences éloquents. Jamais avare de bons mots, il utilisait très efficacement le verbe au service de ses idées. Les commissaires aux affaires étrangères de La République en Marche te disent aujourd'hui au revoir. L'écrivain tunisien Albert Memmi disait de celui qui exagère qu'il « défend une cause que d'autres voudraient taire ». Gageons que tu auras su transmettre à certains d'entre nous ce goût de l'exagération percutante, et sois certain que ta voix continuera de résonner dans ces murs, dans nos esprits, dans nos cœurs.