Je n'étais pas très proche de Claude, et pourtant l'annonce de sa disparition m'a bouleversé. Après être sorti victorieux d'une lutte acharnée contre la covid-19, il a succombé à une défaillance cardiaque. C'était une personnalité libre, cultivée, brillante, rompue aux confrontations d'idées, truculente parfois, mais attachante, et qui parlait avec le cœur. La lutte contre l'antisémitisme était pour lui un combat permanent. Je le rencontrais assez souvent dans la salle des conférences, où il épluchait la presse et lançait des commentaires souvent acerbes. Nous sommes tous très affectés par sa disparition. Au cours de ces trois dernières années, des liens très forts se sont tissés au sein de la commission, au-delà des sensibilités politiques. Je pense au chagrin de sa famille et de ceux qui l'ont aimé. L'Assemblée nationale a perdu un ténor. Une grande et belle voix s'est éteinte. Il va nous manquer terriblement.