Intervention de Amélia Lakrafi

Réunion du mercredi 10 juin 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

. Vous avez devant vous de vrais amis sincères du Liban et je suis très heureuse que cette rencontre puisse avoir lieu dans le cadre des travaux de la commission. Je ne doute pas que le Liban accorde une attention particulière à la communauté de Français qu'il héberge, la plus importante communauté française de ma circonscription en tant que députée. Je souhaite vous interroger sur la situation économique préoccupante dans laquelle se trouve le Liban et sur l'impact de la crise du système bancaire qui en résulte, pour les Libanais en général et pour les Français qui résident au Liban en particulier. Cette situation a encore été aggravée par la crise sanitaire que nous avons vécue au niveau mondial, la dette est passée à plus de 170 % du PIB et le cours de la livre libanaise ne cesse de s'effondrer, le chômage est en très forte hausse et les négociations avec les institutions financières internationales ne semblent pas aboutir. Les retraits d'argent tout comme les paiements par compte sont plafonnés et les transferts d'argent demeurent pour le moins difficiles. Les Français du Liban se trouvent donc dans une situation compliquée tout comme les Libanais eux‑mêmes. La vie quotidienne ressemble à un cauchemar et les relations entre les banques et les usagers ne s'arrangent guère. Je vous avoue que les témoignages des ressortissants sont très inquiétants, ils sont dans l'impossibilité de faire face aux charges du quotidien, à tel point que les Libanais et les Français du Liban ne sont même plus en mesure de clôturer leurs comptes et de prendre possession de leurs dépôts. Certains Français poussent le désarroi jusqu'à vouloir quitter ce pays auquel ils sont tellement attachés. Comment comptez-vous prendre en compte la situation particulière des ressortissants français au Liban dans votre agenda de sortie de crise, notamment du point de vue de leurs droits bancaires ? On sait que les banques exagèrent parce que les gens ont tout de même des droits. Est-ce que ce sujet est inscrit à l'ordre du jour ? Je vous demande du concret : un engagement, une promesse, des actions.

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