Intervention de M'jid El Guerrab

Réunion du mercredi 10 juin 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

. Le Liban connaît actuellement une situation politique et économique difficile, mais les liens d'amitié et de fraternité qui unissent la France et le Liban font que le réseau scolaire à programme français est un des plus importants, avec celui du Maroc, et qu'il se caractérise par sa grande diversité d'établissements. Or, la situation au Liban est préoccupante pour l'avenir de ce réseau. Le risque est grand de perdre beaucoup d'élèves et de devoir reconfigurer les établissements comme une grande partie de l'enseignement privé au Liban qui est très important. Ce réseau pour mémoire, accueille du pré-élémentaire à la classe de terminale plus de 58 000 élèves dont 92 % sont Libanais, avec une répartition nationale variable en fonction des établissements. Les élèves de ces établissements hors contrat et donc non homologués doivent passer le baccalauréat à la rentrée alors qu'ils sont munis d'un livret scolaire et que les élèves d'établissements hors contrats en France, quant à eux, bénéficient du contrôle continu. Cela crée un sentiment d'injustice important et je voulais vous entendre à ce sujet-là. Je souhaitais aussi connaître votre sentiment sur la prochaine rentrée des écoles du réseau français au Liban.

Ma dernière question concerne les 400 000 Libanais présents en Afrique, qui s'appuyaient sur le secteur bancaire libanais pour placer leurs économies, tandis que leurs sociétés s'en servaient pour garantir leurs relations commerciales avec leurs fournisseurs occidentaux. Certaines restrictions bancaires liées à la crise de la covid‑19 ont marqué un arrêt de ces investissements. En tant que député de la neuvième circonscription des Français établis hors de France, je souhaiterais avoir vos retours, connaître vos inquiétudes, savoir s'il existe des solutions à ce problème qui touche une communauté qui est très riche et très présente notamment au Sénégal et en Côte d'Ivoire. Cette communauté est fondamentale pour l'Afrique et constitue l'une des chevilles ouvrières du développement de l'Afrique aux côtés de la France.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.