Intervention de Bruno Joncour

Réunion du jeudi 25 juin 2020 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Joncour :

Au-delà de la crise sanitaire, je voudrais poser une question sur le dernier point abordé dans votre introduction, madame la présidente, relative à l'attente d'Europe.

L'Europe et les pays qui la constituent sont aujourd'hui excessivement absents en Amérique latine. Autant nous sommes régulièrement sensibilisés aux relations internationales lorsqu'il s'agit des États-Unis d'Amérique, de la Chine, de la Russie, de l'Inde, du Moyen-Orient ou du Japon, autant nous n'avons pas d'idée précise, et c'est là une constance historique, sur l'Amérique latine, sauf pour certains pays comme le Brésil ou ponctuellement le Mexique, le Venezuela, plus bas, voire le Chili. Pourtant, c'est une vingtaine de pays comptant plus de 600 millions d'habitants parmi lesquels des populations d'origine européenne, portugaise, espagnole, italienne et dans une moindre mesure française.

Bien entendu, des échanges commerciaux existent, avec la France et l'Europe. Mais c'est peu de dire que les relations bilatérales sont assez peu visibles et lisibles, quand elles ne sont pas que protocolaires. Relations politiques, stratégiques, culturelles, universitaires, relations entre les populations, on pourrait imaginer une nouvelle dynamique parce que, lorsqu'on procède à un état des lieux, on s'aperçoit que les choses ne sont pas à la hauteur.

Comment expliquez-vous cette réalité, et surtout comment faire en sorte pour notre pays et l'Europe soient plus présents, plus entreprenants, plus réellement déterminés à engager un partenariat plus actif et plus proche sur un certain nombre d'enjeux en commun ? C'est d'autant plus envisageable, me semble-t-il, que la population française a toujours eu un a priori favorable, bienveillant et sympathique à l'égard des populations d'Amérique latine. La France serait sûrement intéressée par des relations plus étroites et plus suivies avec nombre de pays qui, aujourd'hui, nous apparaissent trop lointains et pas simplement sur le plan géographique. Dans quels domaines et avec quels pays y aurait-il lieu de votre point de vue de développer des liens plus directs, plus concrets et plus durables ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.