Intervention de Damien Larrouqué

Réunion du jeudi 25 juin 2020 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Damien Larrouqué, chercheur à l'Institut des affaires publiques de l'Université du Chili :

Pour compléter ce que disait Olivier Dabène sur la Chine, j'ajoute, qu'au-delà des échanges commerciaux, il y a eu aussi une diplomatie assez agressive au cours des dernières années. Un des derniers pays à reconnaître Taïwan en Amérique latine est le Paraguay. Le repositionnement diplomatique de la Chine après la crise de covid-19 reste encore à étayer.

Mais il est vrai que la Chine a pris place en Amérique latine. On peut dire, qu'au XIXe siècle, l'Europe, et notamment l'empire britannique, constituait une puissance hégémonique dans la région. Ensuite, les États-Unis au XXe siècle. Aujourd'hui, c'est clairement l'Asie et la Chine. D'ailleurs, un grand sommet devait se tenir en octobre à Santiago avec l'objectif de resserrer les liens entre les pays de la région et l'ASEAN.

Concernant l'OPS, c'est effectivement une vielle organisation qui est dans l'orbite de l'Organisation des États américains (OEA). On a souvent considéré l'OEA comme un satellite des États-Unis, comme un « ministère des colonies » américain. C'est quand même à relativiser. Sous la présidence d'Obama par exemple, et ces dix dernières années, les États-Unis – au sein de ces organisations qui siègent à Washington – ont souvent eu des positions très conciliantes. L'ancien ambassadeur de France auprès de l'OEA, Pierre-Henri Guignard, faisait état de cette relation assez ouverte, finalement conciliante, des États-Unis vis-à-vis de ces organisations régionales siégeant sur leur territoire.

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