Intervention de Damien Larrouqué

Réunion du jeudi 25 juin 2020 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Damien Larrouqué, chercheur à l'Institut des affaires publiques de l'Université du Chili :

Sur les réserves de masques, j'ai l'impression que le débat n'a pas été aussi vif qu'en Europe, notamment en France. On parle de re-primarisation et de désindustrialisation de l'Amérique latine, mais il y a quand même une capacité d'adaptation, et beaucoup d'entreprises se sont mises à répondre très rapidement aux exigences gouvernementales. Les gens ont aussi très rapidement commencé à fabriquer leurs propres masques. Et aujourd'hui, par exemple ici à Santiago, il n'est pas compliqué d'avoir des masques. De même pour les tests, pour le Chili du moins. Ce n'est pas ce point qui a été problématique, mais la saturation des systèmes de santé, qui est un problème dans le monde entier.

Certains États ont été moins touchés que d'autres. Il faut tenir compte de la configuration démographique de la population. Certains pays sont très jeunes : le Paraguay, c'est 6 millions d'habitants, avec la moitié de la population qui a moins de trente ans. Ce sont des pays qui, potentiellement, peuvent être moins affectés. On a, au contraire, des pays vieillissants, comme le Chili ou l'Uruguay, qui sont plus vulnérables. L'Uruguay a tout de suite pris des mesures drastiques et ce pays s'en sort bien, notamment parce que c'est un des rares pays de la région à ne pas avoir démantelé son système de santé. C'est un système de santé qui est universaliste, avec l'Institut Pasteur qui joue un rôle important.

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