Intervention de Olivier Dabène

Réunion du jeudi 25 juin 2020 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Olivier Dabène, président de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes du CERI :

Il y a une façon simple de botter en touche, si je peux me permettre, c'est qu'il y a une grande inégalité entre les populations de plaine et de montagne. Le virus frappe beaucoup plus les populations les plus pauvres. Et en Amérique latine, plus nous montons en altitude, plus les populations sont pauvres. La composition ethnique des populations rentre également en considération. Parce que plus nous montons en altitude, plus nous avons affaire à des populations indiennes. Et comme l'a dit Deisy Ventura tout à l'heure, il y a de très grandes inégalités raciales concernant les victimes de la covid-19.

Pour répondre à l'autre question de Didier Quentin, il y a justement un rapport de l'OPS qui recensent les zones de tension. La frontière entre la Guyane française et le Brésil est mentionnée au même titre que la frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua, ou entre Haïti et la République Dominicaine, ou encore les frontières extérieures du Brésil avec le Pérou et la Colombie. Il s'agit d'un ensemble de zones de tension, qui sont susceptibles de provoquer des incidents, parce que ce sont des zones dans lesquelles nous voyons se développer à très grande vitesse la covid-19. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour nous, et comme l'a dit Deisy Ventura, le Brésil est au centre de tout cela et inquiète beaucoup les pays limitrophes.

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