Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mercredi 1er juillet 2020 à 9h35
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

. J'avais suggéré à la commission des affaires étrangères, à vous madame la présidente, que nous recevions dans notre commission le Mouvement de la renaissance du Cameroun (MRC), en novembre et en janvier 2019, de manière à ce que, justement, la France attachée aux droits de l'homme puisse permettre l'expression de l'opposition et c'est peut-être aussi comme cela que l'on peut aider les peuples. Dire qu'on accepte d'écouter les différentes parties et qu'on leur donne aussi le droit de s'exprimer à l'échelle internationale. C'est aussi important pour ces forces démocratiques qui essayent de s'opposer aux dictateurs, que la France, pays des droits de l'homme, les reconnaisse, les écoute, à travers cette commission des affaires étrangères et puisse, en fonction de nos sensibilités, porter leurs voix de manière particulière. Cela me semble être, cela aussi, un accompagnement d'un mouvement démocratique, sans entrer et sans s'ingérer dans les affaires des autres États. Mais de faire, je vais prendre une référence qui ne va pas plaire à mes camarades s'ils m'écoutent, comme nous avions fait à l'époque avec la Pologne et Solidarnosc. Il y a eu, à un moment donné, des réactions parce que l'on a donné de la voix et la voix de Solidarnosc a résonné à l'échelle internationale. Je pense que c'est une méthode pour aussi faire parler les valeurs des droits de l'homme. Je suis satisfait de ce que j'ai entendu, c'est pour cela que j'ai un gros problème pour interpeller mes collègues. Leur rapport dit les choses avec clarté : « On a en face de nous un dictateur, il s'appuie en plus », c'est mon résumé, « sur la présence de Boko Haram pour en ajouter et emprisonner et être dans la négation totale des droits humains ». Au nom de la commission, j'ai compris que nos collègues allaient interpeller Jean-Yves Le Drian. Je pense que c'est bien de le faire avec force diplomatique pour dire « certes il y a eu l'intervention du Président Macron, mais qu'en est-il après ? ». Il est intervenu, il a dit qu'il « ferait », qu'en est-il ? Le ministre des affaires étrangères pourra peut-être nous renseigner là-dessus. Et surtout, il faut que l'on pose ces questions fondamentales pour la démocratie. L'Afrique a besoin de démocratie, a besoin de s'affranchir de l'histoire coloniale. Madame la présidente, je crois que notre commission doit peser. Et je salue, vraiment, le choix de faire cette mission flash. Je salue l'extraordinaire travail de mes collègues, une fois de plus. Une fois n'est pas coutume, j'ai trouvé que ce travail avait été fait de manière très objective et merci à tous.

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