. Il y a maintenant deux ans, j'ai, à la demande d'ONG, interrogé le ministre des affaires étrangères sur des massacres de citoyens camerounais anglophones. Ceux-ci s'interrogeaient sur la présence de militaires français au Cameroun à l'époque. On nous a répondu que ces militaires, à peu près une cinquantaine, avaient simplement un rôle de conseillers techniques auprès des autorités camerounaises. Il a aussi été répondu que le Quai d'Orsay manquait d'informations à ce sujet. Depuis, deux ans ont passé et la situation a empiré. Nous avons eu l'impression que la France mettait une espèce de chape de plomb sur ces problèmes, pratiquement jusqu'au déplacement de Rodrigue Kokouendo et de Didier Quentin, que je félicite pour la qualité de leur rapport et pour nous avoir rapporté toutes ces informations du Cameroun. Aujourd'hui, nous sentons que cette situation embarrasse la France. Il n'est pas question, ni souhaitable que la France intervienne dans ce conflit camerounais. Toutefois, il serait nécessaire qu'elle pèse de tout son poids auprès de l'ONU, pour que cette dernière intervienne et qu'elle dépasse ce rôle de notaire, chargé des successions dans ces pays africains.