Intervention de Anne Genetet

Réunion du mardi 7 juillet 2020 à 15h05
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet :

. D'abord, je suis d'accord avec Alexandre Holroyd. Il va falloir traiter l'urgence actuelle avec les moyens dont nous disposons.

Nous pouvons aussi essayer de faire un peu de prospective pour voir ce que nous pourrions faire plus tard. J'ai le sentiment que ces services ne parlent pas du tout avec le secrétariat d'État au numérique. Or, à partir de 2021, sera mise en place une identité numérique sécurisée qui bouleversera complètement les conditions de délivrance des titres d'identité.

S'agissant des empreintes biométriques, je voudrais apporter deux précisions. D'abord, par définition, les empreintes biométriques se conservent toute la vie : elles ne comprennent pas que les empreintes digitales, il y a plein d'autres choses. Ensuite, si la reconnaissance faciale est pour le moment encore figée, ce n'est pas du tout ce qu'en font les Chinois. En Chine, la reconnaissance faciale tient compte, non seulement du visage et de la morphologie, mais également des mimiques et des mouvements qui sont propres à chacun. Cela évite les problèmes de jumelage : la mimique ne sera pas identique, même entre jumeaux et c'est comme cela que l'on pourra reconnaître la personne.

Par ailleurs, il existe un vrai souci relatif aux certificats d'existence pour les retraités à l'étranger. L'une des options à l'étude actuellement est de pouvoir procéder à l'identification à partir de la puce contenue dans le passeport, qui serait mise en contact avec notre téléphone mobile, qui reconnaîtrait notre passeport automatiquement. La reconnaissance faciale serait effectuée par le téléphone mobile qui nous prendrait en photo de face et de profil et nous identifierait grâce à notre mimique. Cela serait un moyen de s'assurer que nous sommes toujours vivants, sans solliciter de comparution.

Les recherches sont en cours et la situation va changer extrêmement rapidement. Nous sommes aujourd'hui obligés de nous adapter à la situation actuelle et de faire comme on peut avec les outils dont nous disposons. Mais des progrès vont être réalisés à des vitesses fulgurantes et nous disposerons forcément de systèmes beaucoup plus simples qui, à mon avis, permettront de supprimer la double comparution.

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