Intervention de Jacques Maire

Réunion du mercredi 16 septembre 2020 à 15h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire :

Merci monsieur le ministre, nous sommes ravis de vous accueillir dans cette commission. La nomination d'un ministre dédié au commerce et à l'attractivité pourrait nous permettre de porter la voix de la France un peu plus loin et plus fort, même si nous nous réjouissons de l'excellent travail que nous avons mené avec Jean-Baptiste Lemoyne. Nous vous remercions également d'avoir rendu compte de la qualité du travail que nous avons mené dans cette commission. Je crois que ce que nous avons construit ensemble pour mieux impliquer le parlement français dans la politique commerciale doit être poursuivi, et nous vous faisons confiance pour cela.

Tout d'abord, nous sommes très positifs vis-à-vis du paquet international dans le plan de relance. J'ai eu l'occasion de remettre hier des prix à des conseillers du commerce extérieur de mon département avec le président national des CCEF. J'ai annoncé les envisagées mesures, notamment les 50 % au titre des promotions et les VIE. Ils ont réellement besoin d'actions simples, rapides et opérationnelles qui peuvent être menées sans délai, comme ce fut le cas pour le fonds de solidarité et le chômage partiel. Ils vous remercient par notre voix.

S'agissant de la politique commerciale, vous avez exposé la semaine dernière les quatre priorités de la France : l'autonomie, le renforcement du multilatéralisme, la défense des intérêts économiques et la mise en cohérence du commerce et du développement durable. Vos priorités sont les nôtres. Nous travaillons suivant ces axes depuis quatre ans dans la continuité du plan d'actions CETA du 25 octobre 2017 auquel nous avons contribué.

Je souhaite cependant vous alerter sur un point : nous voyons arriver un grand nombre de négociations commerciales, dont certaines portent sur des accords mixtes qui devront par conséquent être ratifiés. Je pense en particulier au Vietnam et au Mercosur. Nous sommes à la fois très soucieux de suivre ces sujets et très sensibles à la vulnérabilité de certains secteurs face à ces nouveaux accords. Au-delà des bénéfices, nous ne devons pas occulter les intérêts défensifs de la France, notamment pour nos filières sensibles, par exemple les éleveurs bovins. Très concrètement et assez formellement, nous vous demandons, monsieur le ministre, que le comité de suivi des filières agricoles puisse réaliser, comme il l'a fait pour le CETA, une étude complète de l'impact de la crise sanitaire sur ce secteur, de manière à ce que nous disposions d'une vision précise cumulée de ces différents contingents avant toute discussion sur la ratification.

Enfin, sur le plan commercial et environnemental, j'ai bien noté votre plein assentiment à notre démarche concernant l'accord de Paris. J'appelle simplement à la publication rapide des conclusions de la commission d'experts, présidée par l'économiste M. Stéfan Ambec, relatives à l'évolution et l'impact de l'accord du Mercosur en matière de développement durable, de santé des consommateurs et d'émission de gaz à effet de serre. Ce rapport devait sortir il y a déjà plusieurs mois. En tant que commissaires, nous attendons sa parution.

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