Monsieur le ministre, je présente mes questions au nom de Mme Anne Genetet, députée de la onzième circonscription des Français à l'étranger, qui représente l'Asie, l'Europe de l'Est et l'Océanie. Si elle estime que le plan de relance répond à un certain nombre d'enjeux pour les entreprises en France, elle s'inquiète beaucoup des entrepreneurs français à l'étranger. Au-delà des start-up, sans les importateurs, les distributeurs, l'industrie agricole et agroalimentaire, la machine France n'existerait pas à l'étranger. De quelle manière souhaitez-vous associer les entrepreneurs français à l'étranger au plan de relance ? Mme Anne Genetet a cosigné plusieurs amendements dans le « PLF 3 » pour l'ajout de 10 millions d'euros aux acteurs de la présence économique française à l'international. Enfin, elle demeure prudente vis-à-vis des 160 millions d'euros destinés à la filière de l'Agence française de développement qui participe au financement de l'accompagnement des entreprises à l'étranger. Ce montant doit bénéficier aux entrepreneurs localisés en Asie. Le problème est que les sept représentants spéciaux nommés par le ministère des affaires étrangères sont nommés par la diplomatie économique en Asie. Il n'y aura peut-être pas les moyens nécessaires en Asie alors qu'on y place beaucoup de représentants spéciaux.
Je terminerai par une question personnelle. Il me semble que soutenir les petites agences de voyages de moins de dix salariés est très important. Il convient de distinguer l'ingoing et l'outgoing. Lorsqu'on parle des touristes, on pense toujours à ceux qui viennent en France. Les petites agences ont le sentiment d'avoir été oubliées ; 95 % de leur activité ne redémarrent pas. Il y a beaucoup à faire dans le PLFR3 ou dans le PLFR4 afin de leur apporter l'aide qu'elles attendent.