Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du mercredi 14 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

À combien estimez-vous le montant de la contribution nette de la France en 2021 ? Nous n'avons en général le chiffre exact qu'avec un retard de deux ans or, j'aimerais que vous l'estimiez car il est évident que la très forte hausse de notre contribution brute signifie une tout aussi forte hausse de notre contribution nette.

Quant au financement du plan de relance, dès lors que l'on n'a pas consolidé le principe des ressources propres de l'Union européenne, que l'on a consenti des rabais très importants aux pays dits frugaux, que les pays du sud seront les principaux bénéficiaires du plan de relance, je ne vois pas comment la France, qui se retrouve en position de faiblesse et a accepté d'augmenter considérablement sa contribution pour les cinq prochaines années, pourrait obtenir ce qu'elle n'a pas réussi à négocier au plus fort de la crise. En 2026, l'Union européenne pourra exiger le paiement. Faites le calcul : dès lors que nous participons à hauteur de 15 % au budget européen, nous devrons verser 70 milliards. Vous pouvez tourner les choses dans tous les sens, le résultat sera le même : nous avons sacrifié notre position de force dans les négociations pour un effet d'annonce. Ce n'est pas la première fois, du reste, qu'un gouvernement ou un président de la République cède tout à ses partenaires pour se dire européen. Au contraire, ceux qui contribuent le moins sont ceux qui se montrent les plus fermes dans les négociations. Une France faible en négociations se paye très cher. Les contribuables en supporteront le prix, de l'ordre de plusieurs milliards d'euros. C'est quasiment le budget de la recherche et de l'enseignement supérieur, plus que le budget des solidarités. Allez expliquer aux Français que vous verserez tout cela à une organisation qui nous fait du mal.

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