Je souhaiterais souligner le courage exceptionnel de nos rapporteurs pour avis sur ces sujets financiers : ils se tapent un boulot considérable, avec tantôt un accord, tantôt un désaccord, et des tonnes de discussions et de rendez-vous.
Cette commission a l'honneur de rassembler des gens très performants, et beaucoup plus de gens qui bossent, que de gens qui ne bossent pas. Si 2 000 personnes nous écoutent, je tiens à le dire très clairement, et notre présidente doit être fière de ce qui se passe aujourd'hui Il est difficile d'être rapporteur pour avis d'une mission sur des questions aussi complexes, auxquelles 80 % des Français ne comprennent rien – logiquement, car ce n'est pas leur domaine de compétences, mais qui suscitent une telle passion, légitime, dans les circonscriptions, Frédéric Petit le sait bien.
J'évoquerai l'audiovisuel dans quelques instants, mais, auparavant, je tiens à dire combien Jean-Louis Bourlanges a raison. Nous sommes l'Assemblée nationale, non de non ! La Conférence des présidents n'est pas le Comité de salut public de Robespierre. Il faut arrêter d'accepter qu'elle fixera toutes les règles, qu'elle nous dira d'être deux, trois, quatre en commission, de mettre un masque, de faire ceci ou cela.
Quand Jean-Louis Bourlanges, le type le plus modéré du monde, qui a une carrière, une intelligence, une réflexion sur la démocratie exceptionnelles, se lève et dit que la Conférence des présidents commence à ressembler au Comité de salut public, cela suffit. Il est temps que l'ensemble des députés de cette assemblée réagissent et le disent aussi !
Nous sommes quatre membres du groupe Socialistes et apparentés dans cette commission : nous ne pouvons pas être trois ! Il serait compliqué de couper en deux mon ami Jérôme Lambert. (Sourires.) Au sein de nos groupes, nous avons tous nos différences : comment choisir qui sera présent ?
J'espère que la réflexion sera entendue, au moins un peu, dans les médias. En tout cas, je le répète, la Conférence des présidents n'est pas le Comité de salut public de Robespierre. Il faut que ses membres arrêtent avec leur folie, leur hystérie covid. La République reste la République !
Revenons à l'audiovisuel extérieur – et je remercie Alain David pour son travail considérable depuis trois ans. Un vacancier à l'étranger a bien du mal à trouver une télé française. De même, quand nous allons à l'étranger – je n'ai plus la santé pour partir comme auparavant avec Marielle de Sarnez et d'autres collègues –, c'est un miracle de trouver TV5 parmi 70 ou 120 chaînes.
Avec Jérôme Lambert, nous avons visité des États en guerre. Les seuls journalistes qui étaient là, ceux qui avaient « les nouilles », comme dirait mon fils, c'étaient des mecs – non, il y avait deux femmes et un homme – qui avaient la volonté de retransmettre ce que pouvait être l'idée de la République et de la France, dans certaines situations, au Liban, en Syrie, en Turquie. Certains en ont d'ailleurs peut-être connues de plus difficiles.
C'est pourquoi on pourrait imaginer que cette commission, à la demande du rapporteur pour avis ou de Jean-Michel Clément, ne vote pas les crédits. Bref, une petite rébellion de La République en marche, qui ne se rebelle pas beaucoup – mais cela peut arriver un jour – serait la bienvenue.
La voix de la France, en matière télévisuelle, n'existe pas. Il faut aller la chercher. Pourtant, on a des journalistes exceptionnels, souvent des gamins de 20 ou 25 ans, qui vont avec leur courage faire leur travail.