Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Ne vous inquiétez pas, monsieur le président, cette réunion se passera très bien ! Il faut laisser les parlementaires débattre. C'est ce que fait Mme de Sarnez, et elle a raison. En s'inspirant de son exemple, tout se passe toujours très bien.

Je me réjouis profondément – pas simplement par solidarité politique de groupe – de l'attitude et de la vigilance de Marielle de Sarnez. Après l'incident de la semaine dernière, elle m'a tout de suite fait signe en m'indiquant qu'elle avait déjà pris des initiatives, car elle avait été très choquée des conséquences, pour notre commission, des décisions prises la concernant. Le problème que j'ai posé la semaine dernière en termes vifs – je présente d'ailleurs mes excuses si j'ai été un peu vif auprès de certains collègues – est grave, ainsi que l'ont rappelé les intervenants précédents. La défense des droits parlementaires justifie ou explique une certaine vivacité de ton.

Par ailleurs, à l'instar de Frédérique Dumas, je suis étonné des attendus du président Ferrand. Je sais bien qu'il mange son chapeau dans cette affaire, puisque Mme de Sarnez l'oblige à revenir sur une décision qu'il avait fait prendre. Il s'en tire en disant, comme le rappelle M. Hutin, que nous ne sommes pas grand-chose et qu'on peut nous laisser assister aux votes puisqu'il y en a fort peu. Cet argument est non seulement méprisant pour la commission, mais aussi absurde. Il y a des votes ou il n'y en a pas. On participe ou on ne participe pas. La quantité ne fait rien à l'affaire. Mettons cela sur le compte de la vanité blessée du Président de l'Assemblée nationale.

Troisième point, je ne comprends pas – mais ce n'est pas grave – la mesure qui consiste à nous couper le micro. Comme si, le micro était resté ouvert, les collègues en visioconférence allaient sauter sur l'occasion pour voter d'une façon clandestine. C'est évidemment absurde ! Non seulement on nous dit que nous ne votons pas, mais en plus on nous coupe le micro. C'est punitif.

J'en viens à ma quatrième et dernière remarque. La décision de la Conférence des présidents quant à la non-participation de membres extérieurs aux travaux de nos commissions est fondamentalement inacceptable. Nous avons toujours admis cette participation, d'autant que nous travaillons souvent avec des pays dans lesquels les présidents de groupe d'amitié sont extérieurs à notre commission. Cette décision est inadmissible sur le fond et contraire au règlement.

Je crois qu'il nous faut faire encore un effort si nous voulons vraiment être pleinement républicains. Je me réjouis de la décision qui a été prise, au fond, par le président Ferrand à la demande insistante de Mme de Sarnez, notre présidente qui a bien montré que même si elle est loin, elle est un peu comme le dieu caché des jansénistes : elle est cachée, mais elle est présente.

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