Nous poursuivons ce matin l'examen du projet de loi de finances pour 2021, avec l'examen de trois avis budgétaires. Les deux premiers portent sur la mission Action extérieure de la France. Christophe Di Pompeo nous présentera tout d'abord son avis sur les programmes relatifs à l'action de la France en Europe et dans le monde et sur les Français à l'étranger et les affaires consulaires. Puis Aina Kuric présentera au nom du groupe Agir ensemble une contribution écrite sur ce budget. Frédéric Petit nous présentera ensuite son avis sur les programmes relatifs à la diplomatie culturelle et d'influence et à la francophonie. Enfin, Guy Teissier présentera son avis sur les crédits de la mission Défense.
L'examen de l'avis sur la mission Action extérieure de l'État ; Action de la France en Europe et dans le monde ; Français à l'étranger et affaires consulaires est ouvert à la presse. Nous allons entendre notre collègue Christophe Di Pompeo présenter son rapport, puis la contribution du groupe Agir ensemble.
Nous pouvons nous féliciter que les moyens du ministère de l'Europe et des affaires étrangères augmentent de 8 % l'an prochain. Au sein des 411 millions d'euros de crédits supplémentaires, 344 millions seront affectés à l'aide publique au développement. Néanmoins, l'Action extérieure de l'État, qui absorbe 54 % du budget du ministère, est en augmentation de 2,3 %. Ces nouveaux crédits sont essentiellement concentrés sur le programme 105 dont le budget augmente de près de 4 %. Je rappelle que ce programme, dénommé Action de la France en Europe et dans le monde, permet au ministère de conduire la politique étrangère de la France en finançant le réseau diplomatique, les dépenses des directions politiques et géographiques, les contributions internationales et européennes et les actions de coopération de sécurité et de défense.
Ce budget pour 2021 tire les enseignements de la crise sanitaire. Les effectifs du ministère sont stabilisés. C'est une première depuis vingt ans.
Les moyens de fonctionnement et d'investissement des postes augmenteront de près de 8 %. Comme l'a souligné Jean-Yves Le Drian la semaine dernière, avoir obtenu que la totalité du produit des cessions immobilières revienne au ministère est un grand motif de satisfaction.
On notera, enfin, la mobilisation de moyens pour la transformation numérique du ministère, pour laquelle nous avons tous milité au travers de nos groupes de travail au printemps dernier. Les crédits sont en augmentation de 22 %. Notre rapporteur Christophe Di Pompeo en a fait, à juste titre, le thème de son étude thématique. Car la numérisation, au-delà de l'amélioration de l'efficacité de la gestion administrative, permet d'accroître la qualité du service rendu aux usagers et ne peut donc s'accompagner d'une réduction de la présence humaine dans les postes.
Je donne la parole à Christophe Di Pompeo.