Je félicite à mon tour le rapporteur et tous mes collègues qui, chaque année, se battent pour ces sujets. Ils ont en partie obtenu satisfaction. Je remercie aussi le travail extrêmement précieux de tous les personnels du Quai d'Orsay et du réseau diplomatique et consulaire. Nous savons à quel point il a été important pendant la crise, et à quel point il continue à l'être.
La crise sanitaire a mis en lumière l'importance d'un service consulaire adapté et rapide pour les Français basés à l'étranger. La baisse des mobilités justifie une baisse des crédits pour certaines missions du programme 185. S'agissant du programme 151 relatif aux Français à l'étranger et affaires consulaires, le ministre avait annoncé une baisse de 71 % des demandes de visas dans le monde par rapport à 2019, du fait de la crise sanitaire. Cela étant, une reprise progressive des activités est prévue en 2021, laquelle justifie une stabilisation des crédits alloués pour les actions de ce programme, dont le budget est en légère augmentation par rapport à 2020. Cette stabilisation est une bonne chose.
Il est également particulièrement bienvenu que l'enveloppe dédiée aux aides aux personnes ait été augmentée. Cependant, nous nous interrogeons quant aux crédits dédiés aux OLES, les organismes locaux d'entraide et de solidarité de l'action 01 « offre d'un service public de qualité aux Français à l'étranger ». En effet, l'évolution de la crise sanitaire en 2021 est incertaine. De plus, comme l'indique le PLF pour 2021, « indépendamment de la crise sanitaire, une partie des Français résidant à l'étranger continue de se paupériser ». Aussi, la dotation de 410 000 euros réservée aux OLES, qui reste stable par rapport à 2020, et alors que ceux-ci ont été fortement mobilisés pour venir en aide à nos compatriotes fragilisés par la crise sanitaire, devrait être augmentée. À ce titre, le programme 151 et le budget qui lui est alloué, en légère augmentation, ne semblent pas poser de problème particulier.
En revanche le programme 105 « actions de la France en Europe et dans le monde » interroge. À l'heure où le multilatéralisme est mis en danger, les contributions internationales sont souvent en légère augmentation et les crédits alloués à l'action européenne en légère diminution. Il existe un décalage important entre les augmentations ou les stabilisations légères des cinq premières actions de ce programme, et la hausse assez importante des actions au soutien au réseau diplomatique. Pouvez-vous nous donner plus d'informations sur ce qui justifierait de tels décalages ?
Par ailleurs, je rejoins la demande de mon collègue Jean-Paul Lecoq. Nous nous félicitons de cette hausse – dont certains ont souligné qu'il n'y en avait pas eu de cette nature depuis vingt ans –, mais il serait intéressant d'avoir une trajectoire, puisque nous savons qu'elle n'est pas suffisante.
Je souligne le travail de notre collègue Aina Kuric au nom du groupe Agir ensemble. Nous soutiendrons les propositions qui ont été faites en complément, qui sont très intéressantes.
Je soutiens aussi la demande de notre collègue Christian Hutin pour que le rapport de nos deux collègues sur les enfants sans identité soit présenté dans l'hémicycle. Nous savons à quel point nos concitoyens sont intéressés par ces sujets. Il est dommage que cela ne soit pas pris en compte.
S'agissant du numérique, je n'ai pas été vraiment rassurée par ce que vous avez dit, monsieur le rapporteur. Vous avez parlé de changement de logiciel. Je pense que lorsque le numérique ne fonctionne pas dans les administrations, c'est en raison d'un manque de personnes compétentes. Avons-nous l'assurance que des compétences seront apportées au ministère, pour que tout cela puisse se mettre en ordre de manière déficiente ?
Enfin, nous voterons en faveur des crédits.